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ATTENTION,

la journée du 30 juin 2022 aura lieu à l'INSPE Saint Agne au lieu de Croix de Pierre.

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Dès mars 2020, les conséquences sanitaires de la pandémie mondiale de Covid-19 ont conduit à des mesures inédites de confinement. Dans le domaine de l’enseignement, de l’éducation et de la formation, cela s’est traduit par la nécessité de maintenir « une continuité pédagogique » pour tou·te·s les acteurs·rice·s du système éducatif sous forme d’une injonction institutionnelle. Confiné·e·s dans des contextes culturels, institutionnels et locaux extrêmement variés, les professionnel·le·s des métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation ont été confronté·e·s, dans l’urgence et de manière plus ou moins accompagnée, à une situation exceptionnelle. Cette dérégulation sans précédent a provoqué l’émergence de pratiques enseignantes distancielles adaptatives plus ou moins efficientes.

Le projet EDiCOViD a été conçu et formalisé par un consortium de huit chercheur·e·s de l’équipe de didactique clinique (EDiC), membres statutaires ou associés à l'UMR – EFTS et de la Structure Fédérative de Recherche "Apprentissage – Éducation – Formation". À l’interface de la recherche et de la formation, ce projet est irrigué et structuré par des apports théorico-méthodologiques de la recherche en Sciences Humaines et Sociales notamment en Didactique Clinique (Terrisse & Carnus, 2009 ; Carnus & Terrisse, 2013).

Ces deux journées d’étude donneront à voir et à discuter, pour la première fois, les principaux résultats de ce vaste projet au travers de ses trois volets : une enquête, des récits de pratiques et des ingénieries hybrides didactiques cliniques coopératives.

• Le premier volet concerne une enquête de grande envergure (plus de 2000 répondant·e·s) ouverte en ligne dans 11 pays francophones (France, Suisse, Belgique, Canada, Tunisie, Sénégal, Maroc, Algérie, Congo, Côte d’ivoire, Bénin) entre le 1er juillet et le 30 septembre 2020. Cette enquête vise à dresser un état des lieux des pratiques adaptatives distancielles et hybrides des sujets de l’institution en réponse à l’injonction de « continuité pédagogique ».

• Le deuxième volet, plus qualitatif, permet d’accéder à une compréhension plus fine, au cas par cas, de ces pratiques adaptatives. À travers la production d’un récit de pratiques, plus d’une centaine d’enseignant·e·s volontaires de la maternelle à l’université ont accepté de décrire et de commenter :
  • (1) le contexte de l’annonce du confinement et leur façon singulière d’y réagir ;
  • (2) la manière dont ils-elles se sont adapté·e·s personnellement et professionnellement aux demandes de leur institution pour assurer une « continuité pédagogique » ;
  • (3) l’évolution éventuelle de leurs mises en œuvre depuis le début du confinement ;
  • (4) ce qu’ils-elles ont éprouvé, ressenti et ce qu’ils-elles en retirent aujourd’hui.

• Le troisième volet, irrigué par les deux premiers, est relatif à la conception et à la mise en œuvre d’ingénieries hybrides didactiques cliniques coopératives de la maternelle à l’université sur le modèle de la recherche – action. La principale variable de commande de ces ingénieries est leur degré d’hybridité (distanciel/présentiel) prenant en compte : la singularité du Sujet enseignant/formateur et notamment son rapport au numérique ; les particularités des contextes y compris celles des publics apprenants concernés (ressources et contraintes) ainsi que les spécificités disciplinaires.

Ces journées d’études poursuivent des visées à la fois compréhensives et praxéologiques (Van der Maren, 1996). En effet, elles ambitionnent, dans un premier temps, de décrire en dressant un état des lieux des pratiques adaptatives distancielles et hybrides des sujets de l’institution en réponse à cette injonction de « continuité pédagogique » qui apparait comme un « allant de soi » institutionnel. Elles tentent ensuite de comprendre ce qui s’est joué chez les sujets des institutions de la maternelle à l’université dans ce contexte inédit et éprouvant. Pour enfin transformer, en proposant des pistes concrètes, pour optimiser les pratiques à travers l’extraction de leviers stratégiques.

Une des questions centrales de ces journées d’études sera : en quoi le rapport au numérique, le rapport à l’institution et le rapport au(x) savoir(s) du Sujet pris dans le didactique sont de nature à freiner ou à dynamiser l’adaptabilité de ses pratiques d’enseignement ?

Ces journées d’études sont destinées à un public assez large, qui comprend les chercheurs en sciences de l’éducation et de la formation, les praticiens, les formateurs et les étudiants du domaine. Elles se dérouleront dans un format novateur hybride (présentiel et distanciel) et de façon simultanée (en duplex) en Suisse, à l’Université de Genève et en France, à l’INSPE et à l'ENSFEA de Toulouse. Chaque journée s’ouvrira par la conférence d’un expert du domaine du domaine. Elle se poursuivra par des communications en plénière dans un format de 45 minutes et par des tables rondes avec une animation Franco-Suisse. La deuxième journée sera clôturée par le compte rendu d’un grand témoin.